Flandre, 5 juin 2024 – Au cours des 15 dernières années, la Flandre a vu une augmentation significative du nombre de célibataires, avec une croissance de pas moins de 50 %. Selon les dernières prévisions démographiques de Statbel, il y a actuellement environ 1,2 million de célibataires en Flandre. Le service d’études du gouvernement flamand prévoit que la Flandre atteindra près de 1,3 million de célibataires d’ici 2030. La croissance sera la plus importante dans le groupe d’âge de 67 ans et plus. Malgré ce changement démographique notable, la réalité fiscale reste difficile pour les célibataires.
Annemieke Dubois, propriétaire et entremetteuse de Jade & Jules, un cabinet de mise en relation de premier plan, l’exprime ainsi : « Tout est plus cher quand on est seul. Les célibataires ne sont ni commercialement ni politiquement intéressants. »
En Belgique, plus de 2,4 millions de personnes vivent seules. Cela représente près d’un tiers des ménages belges. Pourtant, notre société est principalement axée sur les couples et les familles à deux revenus. Pourquoi donc ce groupe de célibataires est-il politiquement et commercialement désavantagé ?
Pour les célibataires, tout dans la vie est plus cher : proportionnellement, ils supportent les mêmes coûts qu’un couple ou une famille, mais avec un seul revenu. L’augmentation du nombre de célibataires est un résultat direct de la croissance démographique, mais aussi de tendances sociétales telles que les relations qui échouent, l’individualisation, les formes alternatives de relations et le vieillissement de la population. Des villes comme Gand, Anvers et les régions côtières voient une augmentation considérable du nombre de célibataires, avec des parts atteignant même 40-45 % dans certaines villes.
Malgré ce changement démographique, les politiques restent principalement axées sur le modèle familial traditionnel. Les célibataires, surtout ceux sans enfants, sont lourdement imposés et confrontés à une discrimination fiscale, notamment en matière de fiscalité immobilière et patrimoniale. La différence de traitement entre célibataires et couples se manifeste dans divers domaines, y compris les avantages fiscaux, l’accès aux services et même les prêts hypothécaires.
Annemieke Dubois, une voix éminente pour les célibataires, souligne : « Les célibataires ne sont pas seulement désavantagés fiscalement, mais ils sont aussi confrontés à des coûts plus élevés pour le logement, les voyages et les dépenses quotidiennes. Un caddie de courses coûte aussi plus cher pour un célibataire. Si deux personnes partent en voyage, elles peuvent diviser le prix d’une chambre par deux. Un célibataire doit payer ce que l’on appelle le supplément single. Obtenir un prêt en tant que mère célibataire, surtout si vous êtes indépendante, n’est pas une mince affaire. »
Le parti Open Vld souligne l’importance d’une politique neutre en termes de modes de vie et propose des mesures concrètes pour lutter contre la discrimination fiscale des célibataires. Ces mesures comprennent une réduction de l’impôt foncier pour les célibataires, une « réflexe célibataire » pour évaluer l’impact des futures mesures politiques sur les célibataires, et la reconnaissance d’un « membre de la famille sociale » pour soutenir les célibataires sans famille proche. De plus, Open Vld plaide pour des initiatives visant à promouvoir le bien-être mental des célibataires et appelle à un traitement égal des célibataires sur le marché du travail.
« Les célibataires forment un groupe diversifié et croissant qui mérite un traitement égal dans notre société », déclare Annemieke Dubois. « Il est temps d’adopter une politique qui tient compte de la réalité des célibataires et garantit leur droit à des chances et un traitement égaux. »